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Greffe de Cornée : La Clinique Jouvenet fait son entrée au palmarès du journal Le Point.

le 17/10/2018

Comment avez-vous reçu la nouvelle?

D’abord, cela a surtout un impact indéniable sur les patients, mais c’est aussi une véritable reconnaissance pour les équipes. Au sein de la Clinique Jouvenet, nous sommes une quarantaine de chirurgiens dans une unité d’ophtalmologie spécifiquement dédiée à la chirurgie oculaire. Les moyens mis à notre disposition à la clinique – 4 salles – nous permettent d’avoir une énorme activité de chirurgie oculaire, et attirent de nombreux chirurgiens extrêmement pointus sur ce type d’intervention.

Comment expliquez-vous ce résultat?

La formation de nos chirurgiens est excellente. A la Clinique Jouvenet, nous comptons dans nos rangs à la fois des spécialistes du segment antérieur de l’œil –  cataracte, cornée et glaucome –  et du segment postérieur – rétine. Certains dont l’activité s’est développée avec un intérêt spécifique pour la greffe de la cornée. Et comme chacun le sait, plus une activité se développe dans un établissement, plus elle va être performante. A la Clinique Jouvenet, nous sommes 6 chirurgiens à pratiquer cette greffe. Certains chirurgiens en font toutes les semaines, comme le Dr Olivier Prisant ! En France, c’est une activité qui se développe énormément – 5000 greffes de cornée par an. D’abord car les indications se sont développées, mais aussi parce que les délais de récupération sont plus rapides qu’avant. Enfin, et surtout, parce que les disponibilités des greffons ont considérablement évolué depuis la modification du processus de prélèvement.

Pouvez-vous nous expliquer les nouveaux enjeux liés à la greffe de cornée?

Bien sûr. Avant, pour obtenir un greffon, il fallait une autorisation spécifique de la famille, et ce, dans un contexte extrêmement difficile. Désormais, il est possible de prélever des greffons SAUF en cas de refus explicite de la famille. Il en résulte une disponibilité bien meilleure de greffons cornéens. Ensuite, les banques des yeux se sont organisées. Il y avait autrefois un taux de pertes de greffons récupérés égal à 60%. Aujourd’hui, grâce au développement des techniques de conservation, ce taux est passé à 40%. Ainsi, petit à petit, cette opération sort de sa confidentialité. Des pionniers sont identifiés, dont l’activité compte.

Le parcours de soin des patients en attente d’une greffe est-il compliqué?

Pas du tout. Il y a d’abord une consultation pré-opératoire, pour déterminer l’indication opératoire. Après cela, une fois que le patient a donné son accord, il est inscrit à l'Etablissement français des Greffes. Une procédure qui se fait par Internet. Une fois inscrit, le patient reçoit son numéro d’inscription, et peut commander un greffon auprès de la banque des yeux de son choix. Le délai est d’environ 15 jours, voire 3 semaines. C’est très court et surtout, cela permet au patient de ne pas être “sur le qui-vive”, contrairement à une greffe de foie ou de rein, nécessitant une mobilisation quasi-instantanée. Ensuite, le greffon arrive en banque 10 jours avant l’intervention. Là, on vérifie sa transparence, sa densité cellulaire et l’absence de maladie transmissible connues. L’ensemble de la procédure est appelé “chirurgie froide”: on donne un rdv pré-opératoire au patient, en fonction de la date de commande du greffon, et si pour une raison ou une autre il n’y en a pas à la date prévue, le rendez-vous est reporté de 15 jours environ. La prise en charge du patient reste ainsi maîtrisée et dénuée de stress.