Médecine et traumatologie du sport
Le médecin du sport doit permettre à chaque patient de poursuivre son activité sportive, quels que soient son âge et son niveau sportif, sans abîmer sa "machine". Les traitements des pathologies mécaniques sont de plus en plus efficaces mais ils ont leurs limites. Chez les jeunes, le sport de haut niveau est un flirt permanent avec les limites de résistance des articulations, des muscles et des os. Chez les moins jeunes, souvent dans le cadre du sport-loisir, le médecin du sport est parfois confronté à des demandes étonnantes de patients devenus dépendants d'un niveau élevé d'activité physique.
Les pathologies traumatiques
Ces pathologies sont la conséquence d'un accident survenu pendant la pratique d'un sport ou d'une activité physique. Ce sont donc des blessures de survenue brutale.
Elles peuvent concerner :
- une articulation : luxation antérieure de l'épaule, entorse de la cheville ou du pied, lésion méniscale du genou...,
- un tendon : rupture du tendon d'Achille, luxation des tendons des fibulaires à la cheville,
- un muscle : déchirure des ischio-jambiers ou des adducteurs, contusion du quadriceps.
Les traitements débutent le jour de l'accident et se terminent, en principe, lorsque la reprise du sport ou des activités physiques est autorisée. Ils dépendent bien sûr du diagnostic mais aussi du profil sportif et de l'âge du patient. Parmi les traitements les plus fréquents peuvent être citées l'immobilisation par orthèses souples ou rigides, la rééducation ou la chirurgie réparatrice.
Dans tous les cas, le traitement doit idéalement s'achever par un programme de musculation et d'étirements, associé à une préparation sur le terrain, spécifique de la discipline sportive.
Les pathologies micro-traumatiques
Il s'agit là des pathologies survenant progressivement à la suite de sollicitations mécaniques inhabituelles. Ces micro-traumatismes répétés peuvent abîmer un tendon, le cartilage d'une articulation, l'os, un muscle, un disque inter-vertébral...
Les médecins du sport cherchent alors à déceler les modifications apportées à l'entraînement en quantité (durée de la course, nombre de séances), en qualité (début de travail fractionné, pliométrie...).
Ils s'informent également sur des changements de technique (geste de lancer, mouvement de golf, prise de raquette...) ainsi que des modifications de matériel sportif (chaussures neuves ou usées, entraînements avec des chaussettes à pointes, tension du cordage d'une raquette, matériau d'un club de golf, calage des pédales de vélo...).
Il faut bien admettre que ces pathologies micro-traumatiques sont aussi liées à l'âge. Si l'on peut, après 40 ans, parfois soumettre son appareil locomoteur à des contraintes sportives aussi intenses qu'à 20 ans, la préparation à ces efforts devra être plus longue et plus rigoureuse.
Par ailleurs, les complexes articulaires et musculo-tendineux se souviennent des anciens traumatismes ou excès sportifs. Il faut alors savoir éviter des activités illogiques au regard des anciennes blessures.
Par exemple, il déconseillé au sportif ayant subi une méniscectomie de préparer des marathons. Le vélo est plus indiqué.