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Pétards, barbecues... attention à vos mains !
le 12/07/2022
L'utilisation de pétards ou de feux d'artifices artisanaux est une tradition suivie par de nombreuses personnes chaque 14 Juillet pour la Fête nationale. Pourtant, cette pratique demande des précautions car elle n'est pas sans danger. Détails avec le Dr Marc-Olivier Falcone, chirurgien de la main qui exerce dans le groupe Ramsay Santé à la Clinique Jouvenet, à l’Hôpital privé Paul d’Egine et à la maison de santé pluridisciplinaire de Pontault-Combault « la Francilienne ».
L'utilisation de pétards ou de feux d'artifices artisanaux est une tradition suivie par de nombreuses personnes chaque 14 Juillet pour la Fête nationale. Pourtant, cette pratique demande des précautions car elle n'est pas sans danger. Détails avec le Dr Marc-Olivier Falcone, chirurgien de la main qui exerce dans le groupe Ramsay Santé à la Clinique Jouvenet, à l’Hôpital privé Paul d’Egine et à la maison de santé pluridisciplinaire de Pontault-Combault « la Francilienne ».
Une mauvaise manipulation des pétards peut provoquer des brûlures importantes. « Selon leur intensité, elles peuvent même provoquer l'amputation des doigts, voire de la main », alerte le Dr Marc-Olivier Falcone, chirurgien de la main.
Les différents degrés de brûlures
Une brûlure doit toujours être considérée comme une blessure pouvant être grave. Selon leur intensité et leur emplacement, elles sont classées par premier, deuxième et troisième degré. Une brûlure au premier degré (à l’aspect rougeâtre) reste superficielle. Aucune cloque ne se forme. Celles-ci apparaissent sur les brûlures au deuxième degré, qui sont les plus douloureuses. Les brûlures du troisième degré sont moins douloureuses en raison de la destruction des terminaisons nerveuses, mais elles sont les plus profondes et les plus sévères.
« Les brûlures du visage, des organes génitaux, des yeux ou de l'oreille (pouvant être causées par la mauvaise manipulation de pétards) sont traitées par des équipes multidisciplinaires spécialisées. La prise en charge spécifique de la main est réalisée en coordination avec ces équipes, dans les centres SOS Mains publics ou privés. Il en existe une soixantaine en France », détaille l’expert.
La prise en charge des blessures de la main
Lorsque le patient est pris en charge dans un centre SOS Mains, la blessure est désinfectée (afin de limiter les risques d’infection) puis pansée avant l’intervention chirurgicale.
Les spécialistes commencent par évaluer le stade de la brûlure avant de retirer les tissus nécrosés et voués à l’infection, il s’agit du parage, un acte systématique et reproduit éventuellement dans les jours qui suivent, si nécessaire. Le patient peut, selon la gravité de la blessure, être placé sous antibiotiques et être suivi jusqu’à cicatrisation complète.
En cas d’amputation, les chirurgiens peuvent procéder à une reconstruction. Une prise en charge psychologique est également proposée en cas de besoin, afin que la victime puisse affronter plus sereinement les conséquences médicales, relationnelles et professionnelles liées à sa blessure.
Que faire en cas d’accident du membre supérieur ?
En cas de blessure mineure, il est conseillé de placer la zone blessée sous l’eau froide durant un quart d’heure pour la refroidir efficacement. « Une prise en charge médicale est fortement recommandée afin qu’un professionnel puisse vérifier le degré de la brûlure », insiste le spécialiste.
« En cas d’amputation immédiate, il est nécessaire de contacter le Samu ou les pompiers le plus rapidement possible, en pensant à récupérer (si possible) le segment de la zone amputée, avant de le conditionner dans un sachet, lui-même mis dans une atmosphère froide, en vue de la reconstruction chirurgicale », poursuit-il.
« Les enfants et adolescents, premières victimes de ce phénomène, doivent être tenus à l'écart au moment du déclenchement des pétards et ne doivent en aucun cas les manipuler », conclut le Dr Marc-Olivier Falcone.